Les ballons de pâques (suite)
Le « bouton d’or », s ‘envola de Méru une nouvelle fois de Méru en 1928. Il fila vers Lormaison, Auneuil, Gournay en Bray et atterrit près de Songeons à cinquante kilomètres de son lieu de départ.
En 1929, un « Zodiac » cubant de six cents mètres cubes, était gonflé vers 19 h 55. Le vent violent faisait incliner les arbres de la place du Jeu de paume. Tout a coup l’enveloppe s’affaissa, fut ç plat en quelques secondes. On eut l’impression que le pilote ne vouait pas partir, risquer un départ difficile et un atterrissage dangereux et que la soupape avait été tirée, provoquant la déchirure ayant entraîné le dégonflement immédiat du ballon, nouvelle déception.
Maurice Bellonte, aviateur, vainqueur de l’atlantique avec Coste, fut la grande vedette de la fête de Pâques 1930. Il n’y eut pas de ballon cette année là.
En 1931, un aérostat cubant trois cents mètres cubes, ne put partir. Appareillé, il se refusa à l’envol. Le poids de l’enveloppe, du pilote et de la nacelle du gaz et du lest indispensable, ne laissait au ballon qu’une force ascensionnelle de deux kilos, alors qu’il en aurait fallu cinquante.
Le sphérique devait trop petit ; de plus la température très froide, aucun rayon de soleil pour dilater le gaz. Par une journée ensoleillée, ce même aérostat était déjà parti. On dégonfla le ballon, il y eut des coups de sifflet, mais on voulut bien admettre que le manque de soleil était cause de la déception du public, du pilote passif dans sa nacelle et du directeur du gaz, l’aimable M.Jacquiot. Les fêtes recommencèrent après la seconde guerre mondiale, de nouveau des ballons prennent l’air, de la place du jeu de paume, de la place de l’église, l’hydrogène remplaçant le gaz de ville, fabriqué à Méru et dont la force ascensionnelle n’était pas toujours excellente. Avant la reprise des fêtes en 1978, le dernier ballon qui s’envola de Méru le fit depuis la gare de marchandise et était piloté par Charles Dolfus, un nom célèbre dans le monde aérostatique.
Après sept ans d’interruption, les nouveaux élus, le maire Guy Vadepied souhaitaient renouer avec la tradition et le premier adjoint Jean-Louis Auduc, met en place un comité des fêtes. La fête est retrouvée, mais ce n’est en 1979 qu’un ballon sera de nouveau lancé, il atterrira près d’Orléans. Les années toujours un lâcher de ballon. En 1981 le comité des fêtes fait place à un collectif d’associations. En 1982 l’envol du ballon près de la salle des sports fut difficile, la corde qui pendait de l’aérostat accrocha une ligne électrique et le quartier fut privé pendant quelques heures.
En 1983, un temps d’hiver oblige les organisateurs à reporter la fête à la semaine suivante. Le ballon partira bien en direction du nord, un vent portant le mènera près de Lille, mais l’atterrissage fut catastrophique, une violente rafale de vent jeta le ballon sur une ligne à haute tension. Le ballon gonflé à l’hydrogène brûla et fut détruit. Les passagers furent blessés. Ce fut le dernier ballon gonflé à l’hydrogène qui s’envola de Méru pendant les fêtes de Pâques. Le collectif fit appel à une montgolfière par deux fois, mais les conditions météo, trop défavorables empêchèrent l’envol.
En 1985, le collectif organise pour le dimanche une fête aérienne, avec parachutisme, démonstration d’U.L.M., atterissage d’un bi-plans Stampe. Encore une fois la fête fut annulée pour cause de mauvais temps
JackGonet
D’après Léon Collier, le journal de Méru